Expressément

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Anticiper et communiquer : les clés pour éviter les conflits lors d’un héritage

Argent, biens matériels, objets avec une valeur sentimentale… la répartition de l’héritage peut parfois provoquer des querelles et des disputes car certaines personnes peuvent se sentir lésées. Comment éviter cette situation ? On en parle avec Martin Vanden Eynde, expert en succession. 

Martin Vanden Eynde de Successio : « Une approche solide au préalable peut éviter bien des souffrances par la suite ».
Martin Vanden Eynde de Successio : « Une approche solide au préalable peut éviter bien des souffrances par la suite ».

Les conflits lors d’un héritage concernent toutes les familles belges. « Il n’y a pas vraiment de modèle type, même si les disputes peuvent être plus nombreuses dans les familles recomposées car c’est plus complexe », précise Martin Vanden Eynde, expert en succession et fondateur de Successio. 

Des conflits de toutes sortes

« Les querelles peuvent arriver dans des familles qui s’entendent bien à la base et/ou qui n’ont pas forcément un grand patrimoine à partager ». L’argent et les biens immobiliers ne sont d’ailleurs pas la plus grande cause de conflits. « Ce sont plutôt les objets qui ont une valeur sentimentale (souvenirs, meubles, bijoux de famille…) et qu’il est parfois difficile de valoriser ». Faire appel à un expert en succession comme Martin Vanden Eynde est alors judicieux : « on peut proposer des solutions comme des lots tirés au sort ou lister tous les objets et chacun choisit à tour de rôle ». Il arrive aussi qu’un parent ait fait des dons à un enfant mais pas à un autre, ou qu’il a aidé autrement (paiement des études, logement gratuit…), que l’on ne considère pas comme des dons. Comment donc prévenir ces situations ? En anticipant. 

Comment calculer les droits de succession ?

Si cela n’engendre pas forcément de conflits entre héritiers, les droits de succession sont un aspect important à prendre en compte. Un impôt que les héritiers paient sur la succession par rapport à la valeur nette des biens immobiliers (maison, appartement, terrain…) mais aussi des biens mobiliers (argent, bijoux, voitures…). Des droits de succession qui varient fortement selon la valeur des biens donc, mais aussi du lien de parenté avec le défunt et la région où le défunt habitait. 

Difficile donc de pouvoir les évaluer tant les variables sont nombreuses, à moins d’utiliser le simulateur de succession de DELA. Un simulateur qui vous permet de facilement et rapidement calculer les droits de succession en insérant quelques données : données personnelles, indication des héritiers, valeur du patrimoine mobilier et immobilier… En quelques clics seulement, le simulateur vous donnera les résultats et les droits de succession à payer selon le lien de parenté et la valeur des biens. 

Calculez les droits de succession sur le simulateur DELA

Anticiper grâce à un testament…

La première solution est d’établir un testament. « Cela permet de valoriser ce qui a été fait pour chaque enfant et de pouvoir ainsi rectifier le tir dans le testament en répartissant les biens, les objets et l’argent », ajoute l’expert. Une autre solution est aussi de créer un pacte successoral global. « Cela existe depuis 2018 et cela a été spécifiquement créé pour éviter les conflits ». Ce pacte consiste à aller chez un notaire avec les héritiers et de mettre par écrit les avantages et les dons donnés à certains et à d’autres. « Et les choses sont définitives, on ne peut pas revenir dessus lors du décès. Tout le monde se met à table chez le notaire, lors de deux rendez-vous distincts pour avoir un délai de réflexion », continue Martin Vanden Eynde. Les parents peuvent ainsi expliquer ce qui a été fait et tout est aplani et accepté par tous. 

Et surtout communiquer !

Les conflits et les querelles peuvent toutefois encore arriver lors de l’ouverture du testament. La communication est primordiale. « Si les choses n’ont pas été dites ou expliquées, il peut y avoir de l’incompréhension et un sentiment d’injustice chez certaines personnes. Si les parents établissent un testament pour corriger le tir et mieux répartir, il est également judicieux d’en parler directement avec les héritiers et même de demander qui veut quoi », conseille l’expert. « Ou de clairement expliquer pourquoi certains enfants sont plus favorisés que d’autres dans la répartition du patrimoine ». Car c’est en mettant les choses par écrit et en les expliquant clairement à chacun que le risque de querelles, de disputes et de conflits peut être évité. 

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