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Avec la tête, le cœur et une force hors du commun

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Comment Gaëlle et Gino, deux jeunes collaborateurs de pompes funèbres, soutiennent les familles avec une énergie nouvelle, de la créativité et une communication claire, en faisant toujours ce petit plus qui fait toute la différence dans le respect de la personne et du moment 

C’est ma grand-mère qui m’a ouvert cette voie 

La nouvelle génération de collaborateurs de pompes funèbres porte les mêmes valeurs d’ouverture, de respect, de créativité et de sens du détail que ses aînés, tout en y ajoutant une touche personnelle. Ces nuances viennent enrichir l’expérience des collègues actifs dans le métier depuis de longues années déjà. Ensemble, ils veillent à ce que chaque adieu soit fidèle à ce qu’était la personne accompagnée. Gaëlle Beugoms (28 ans), conseillère funéraire chez DELA, partage son approche.

Gaëlle Beugoms: « Notre équipe puise sa force dans l’alliance entre la jeunesse et l’expérience. »
Gaëlle Beugoms: « Notre équipe puise sa force dans l’alliance entre la jeunesse et l’expérience. »

Comment êtes-vous arrivée dans le secteur funéraire ? 

Gaëlle: «Tout à fait par hasard, en fait. Jai fait des études dans le soin aux personnes, car j’ai toujours aimé travailler pour les gens. Enfant, je moccupais beaucoup de ma grand-mère, qui habitait près de chez nous. Sa disparition soudaine m’a profondément bouleversée. Nous étions, en effet, très proches. J’avais seize ans et cette perte m’a vraiment marquée. Je n’ai pas du tout aimé la façon dont nous avons dû lui dire adieu. Elle avait été exposée avec les cheveux détachés, alors qu’elle ne les portait jamais de la sorte. Depuis, je demande toujours une photo du défunt, pour m’assurer qu’il reste fidèle à lui-même. Enfant, je déposais aussi parfois des fleurs sauvages sur des tombes qui n’étaient jamais fleuries. Sans m’en rendre compte, je faisais déjà ce que je fais encore aujourd’hui: veiller à ce que personne ne soit oublié.» 

Devenir collaborateur de pompes funèbres était donc un choix délibéré ? 

«Pas tout de suite. J’ai d’abord travaillé dans une maison de repos. Un matin, j’ai dû m’occuper d’une dame qui venait de décéder subitement. Deux jeunes hommes sont venus la prendre en charge et j’ai trouvé cela tellement beau à voir: le calme, le respect. Je me suis alors dit que j’aimerais, moi aussi, pouvoir faire ça. J’ai donc commencé dans une organisation qui se consacrait uniquement à la toilette mortuaire. Je voulais savoir si j’en étais capable, si je pouvais surmonter la peur de la mort que je ressentais vraiment. Et j’y suis arrivée. Jai ensuite rejoint DELA, où je travaille depuis près de cinq ans.» 

« Je commence toujours avec une page blanche: qui était cette personne? »

En quoi consiste exactement votre travail ? 

«En tant que conseillère funéraire, j’accompagne les familles dès le premier appel et jusqu’après les funérailles. Nous veillons à tout: la prise en charge du défunt, l’entretien avec la famille, la cérémonie… tout de A à Z. Je donne aussi des formations internes sur les soins de base et la levée du corps. J’aime partager mon expérience avec mes collègues. Mais je préfère davantage encore le contact avec les familles: écouter, ressentir ce dont elles ont besoin et faire en sorte que l’hommage soit vraiment personnel.» 

Que ressent une jeune femme comme vous dans ce métier ? 

«Les gens sont souvent surpris quand je leur dis ce que je fais. En vacances ou au détour d’une conversation: “Toi, entrepreneuse de pompes funèbres?” (rires). Beaucoup de jeunes travaillent pourtant chez DELA. La plupart de mes collègues ont une vingtaine d’années. C’est agréable: on échange beaucoup et on réfléchit ensemble à la meilleure manière de faire les choses. Ce regard neuf des jeunes, combiné au calme et au savoir-faire de collègues qui ont trente ans d’expérience, renforce notre équipe. Nous apprenons beaucoup les uns des autres.» 

Ce regard neuf vous donne-t-il la force d’offrir ce petit plus ? 

«Absolument. Il n’y a pas si longtemps, une adolescente est décédée à cheval, une passion qu’elle vivait pleinement. Ses parents avaient d’abord choisi une cérémonie à l’église, mais j’ai senti que cela ne lui correspondait pas vraiment. J’ai posé la question avec délicatesse: pourquoi ce choix ? Leur réponse fut simple: “Il y a beaucoup de places dans une église et nous attendons du monde.” J’ai alors proposé une autre option: “Et pourquoi pas en plein air ?” Nous avons finalement choisi un champ, juste à côté de son école. Nous avons même contacté le bourgmestre pour officialiser les choses et prévoir assez de chaises. Au final, neuf cents personnes sont venues. Deux chevaux blancs et un carrosse immaculé ont accompagné son dernier trajet vers sa dernière demeure. C’était tellement personnel, tellement chaleureux. Je crois qu’elle en aurait été fière.» 

Le secteur funéraire rajeunit à toute allure

La profession de collaborateur de pompes funèbres figure parmi les métiers en pénurie depuis deux ans déjà. Mais les choses pourraient bientôt changer. De plus en plus de jeunes dans la vingtaine choisissent résolument un emploi stable comme entrepreneur de pompes funèbres, conseiller funéraire ou assistant funéraire. Un collaborateur fixe sur 6 a aujourd’hui moins de 30 ans. Ce sont surtout les jeunes femmes qui portent cette évolution. On observe également une hausse claire du nombre de moins de 25 ans qui rejoignent le secteur. Une bonne nouvelle, car la pénurie de profils persiste : chaque nouveau venu de 25, 30 ans ou plus est le bienvenu pour compenser le départ de collègues expérimentés.

Qu’est-ce qui attire les jeunes ? Le sens et l’impact. Lien Verfaillie, porte-parole de DELA : « Là où autrefois seuls les profils plus âgés recherchaient un métier porteur de sens, la moitié des jeunes envisagent aujourd’hui de changer de secteur pour exercer un travail plus significatif. Leur rôle est profondément humain, essentiel sur le plan social, et ils reçoivent énormément de reconnaissance de la part des familles endeuillées. »

« Le rajeunissement est indispensable pour compenser le départ des aînés. »

DELA soutient ce choix en offrant un équilibre réaliste entre travail et vie privée: une planification réfléchie, des gardes partagées et plusieurs week-ends libres. Et comme ce métier ne sapprend pas à lécole, la DELA Academy accompagne chaque débutant pas à pas dans son apprentissage. 

Cest ainsi que se développe un secteur moderne et diversifié dans lequel vous faites vraiment la différence chaque jour, pour les familles et pour vous-même.  

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Vous semblez avoir une intuition très fine des besoins des familles 

«Pour moi, c’est essentiel. Les familles ignorent souvent ce qui est possible. Elles pensent spontanément à une église ou à une salle de cérémonie, ce qui reste bien sûr possible. Mais j’écoute, j’essaie de comprendre ce qui conviendrait vraiment, puis je propose d’autres idées. Le défunt aimait le vin ? Pourquoi pas un adieu dans un vignoble. Un amoureux de la nature ? En extérieur, sous les arbres. Un habitué des séances de cinéma au centre culturel local ? Je téléphone au bourgmestre pour savoir si nous pouvons y organiser la cérémonie. Je pars toujours d’une page blanche: qui était la personne et comment faire en sorte que les proches le ressentent au moment de lui dire adieu ?» 

Impliquez-vous également les enfants dans les adieux ? 

«Si c’est possible, toujours. Les enfants, petits et grands, ont leur place et peuvent participer en déposant des fleurs, en peignant le cercueil, en nouant un ruban autour de l’urne ou en aidant aux préparatifs. Même les tout-petits de deux ou trois ans peuvent comprendre ce qui se passe, si on le leur explique avec douceur. Nous leur disons que nous allons montrer ensemble le chemin vers le ciel… en soufflant des bulles de savon. Cela rend l’instant moins effrayant.» 

«Ce petit plus se cache dans les petits détails qui ont une grande importance.»

En quoi les jeunes collaborateurs de pompes funèbres sont-ils différents ? 

«Par l’énergie et la curiosité. Les collègues plus âgés apportent leur calme et un savoir-faire discret. Ensemble, c’est une vraie richesse: l’expérience et l’audace du regard neuf. Nous allons aussi plus loin : nous appelons le bourgmestre, nous tentons autre chose, nous restons plus longtemps si quelqu’un en a besoin. Parfois, tout est déjà prévu dans les moindres détails et un élément personnel fait soudain tout basculer. Ce n’est pas un souci. Même s’il faut tout revoir cinq fois: l’adieu doit sonner juste. Il doit vraiment correspondre à la personne.»  

Et cela vous apporte beaucoup de satisfaction ? 

«Quand une famille me dit: “C’était exactement lui ou elle”, je sais que nous avons visé juste. J’ai un jour reçu un petit mot manuscrit d’une dame qui avait évoqué ses funérailles avec moi. Il est arrivé trois jours après son décès et même sa famille ne savait pas qu’elle l’avait écrit. Cela m’a profondément touchée. Savoir que notre préparation lui a apporté de la sérénité, qu’elle a pu garder le contrôle de ses adieux, c’est une vraie source de force.» 

La boucle est bouclée 

Cest ma grand-mère qui ma ouvert cette voie. Après son décès, jai recréé son image souvenir, car lancienne ne lui ressemblait pas, et je lai donnée à ma famille. Jai alors eu le sentiment que la boucle était bouclée, comme si javais enfin pu lui rendre quelque chose. 

Depuis, cest ma motivation: accompagner chaque famille comme si cétait la mienne. Organiser chaque adieu avec le même soin, la même chaleur et le même amour que j’aurais mis pour ma grand-mère. Car même dans les moments les plus difficiles, les adieux peuvent aussi être beaux et réconfortants.» 

Autrement, mais avec le même cœur

Gino Jesus Suarez: « Mes amis ont été surpris, mais ils ont vite compris que cela me correspondait vraiment. »
Gino Jesus Suarez: « Mes amis ont été surpris, mais ils ont vite compris que cela me correspondait vraiment. »

Gino Jesus Suarez (39 ans) est entrepreneur de pompes funèbres chez DELA à Fléron (Liège). Il dégage une belle énergie et pose d’emblée les bons repères lorsqu’il parle de son métier: une communication claire, une présence sincère et des gestes concrets qui soulagent vraiment, en complément de l’expérience de ses collègues. «Beaucoup de gens s’attendent à quelque chose de pesant», confie Gino. «Mais dès qu’on pousse la porte ici, on sent que c’est différent : léger, calme et accueillant.» 

«Nous allions proximité et efficacité: nous réagissons rapidement, expliquons clairement et prévoyons les petits gestes qui rendent les adieux plus personnels.»

En pleine évolution 

Le métier et lambiance, tant à laccueil qu’au travail, ont beaucoup changé. «Quand mon grand-père est décédé, nous nous sommes retrouvés dans un funérarium sombre. La tension était palpable dès que l’on entrait dans la pièce. Aujourd’hui, c’est tout le contraire: notre centre funéraire est lumineux et accueillant. Quand nous expliquons que nous accompagnons les familles avec empathie, attention, écoute et bienveillance, les gens nous disent souvent qu’ils ne savaient pas quil pouvait en aller ainsi. Après la cérémonie, je croise régulièrement les familles dans le quartier. Elles se souviennent de nous et parlent de leur expérience avec chaleur. Elles restent reconnaissantes, malgré l’épreuve qu’elles ont traversée.» 

Le bon choix 

Avant de rejoindre DELA, Gino travaillait dans le secteur des soins, entre autres dans un centre psychiatrique. Lors des inondations survenues il y a quelques années, le bâtiment a été fortement endommagé et n’a jamais rouvert. «Si je devais un jour changer de voie, ce serait vers les soins funéraires», me suis-je dit. « Et c’est ce qui s’est passé. Prendre soin, offrir un dernier hommage, organiser un adieu chaleureux: cela signifie beaucoup pour moi. Le lien avec les familles, rassembler les gens, parler du deuil… Tout cela a du sens.» 

«Les jeunes collaborateurs apportent une énergie nouvelle et prennent spontanément des initiatives: un message, un coup de fil, un geste supplémentaire, etc. pour que les familles se sentent d’emblée soutenues.»

Plus fort ensemble chez DELA 

Gino a rejoint DELA il y a environ quatre ans. «Mon entourage a été surpris, mais a vite compris: ce métier me correspond. Chez DELA, chacun a sa chance, indépendamment de son profil et de son expérience.» En trois ans, il est passé d’un rôle d’exécutant à celui d’accompagnant, puis de conseiller jusqu’à devenir entrepreneur de pompes funèbres. «On apprend les uns des autres, jeunes ou moins jeunes. Chacun apporte une sensibilité différente et c’est ensemble que nous faisons la différence pour les familles. Aux jeunes, je dis: pensez à ce métier. Il est bien plus vivant que vous l’imaginez.» 

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